La journée internationale contre les mutilations génitales féminines est une journée de sensibilisation et de mobilisation visant à lutter contre les pratiques de mutilation génitale féminine (MGF). Ces mutilations, qui incluent l'excision et d'autres formes d'altération des organes génitaux féminins, sont reconnues comme une violation des droits humains. Elles ont des conséquences graves sur la santé physique et psychologique des filles et des femmes concernées. Cette journée est l'occasion de rappeler l'urgence d'éradiquer ces pratiques et de promouvoir l'autonomisation des femmes et des filles à travers le monde.

Origine de la journée

Cette journée a été instituée par les Nations unies en 2003, à l'initiative du Comité inter-africain sur les pratiques traditionnelles affectant la santé des femmes et des enfants (CIAF). La date du 6 février a été choisie en référence à une déclaration faite en 2003 à Addis-Abeba, en Éthiopie, lors d'une conférence réunissant des organisations engagées dans la lutte contre les mutilations génitales féminines. Depuis, cette journée est reconnue comme un moment clé pour sensibiliser les gouvernements, les organisations internationales et la société civile à cette problématique.

Pourquoi cette journée ?

L'objectif principal de cette journée est d'accélérer l'élimination des mutilations génitales féminines en sensibilisant les populations et en renforçant les actions de prévention et de protection. Elle vise également à :

• promouvoir l'application des lois interdisant ces pratiques ;
• encourager les initiatives locales et internationales pour soutenir les victimes et prévenir les mutilations ;
• mettre en lumière les conséquences sanitaires et psychologiques des mutilations génitales féminines ;
• mobiliser les leaders communautaires, les professionnels de la santé et les décideurs politiques pour renforcer les engagements en faveur de l'abandon de ces pratiques.

chiffres clés et faits marquants

Les mutilations génitales féminines touchent des millions de filles et de femmes à travers le monde. Selon les estimations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l'UNICEF :

• plus de 200 millions de filles et de femmes vivant aujourd'hui ont subi une mutilation génitale dans une trentaine de pays, principalement en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie ;
• chaque année, environ 4 millions de filles risquent d'être excisées ;
• la majorité des mutilations sont pratiquées sur des filles de moins de 15 ans ;
• bien que des progrès aient été réalisés, la persistance de cette pratique reste un défi majeur, notamment en raison de croyances culturelles et sociales profondément ancrées.

Actions autour de cette journée

À l'occasion de cette journée, de nombreuses actions sont menées à l'échelle internationale, nationale et locale. Parmi les initiatives les plus courantes, on trouve :

• des campagnes de sensibilisation à travers les médias, les réseaux sociaux et des événements publics ;
• des conférences et des débats réunissant des experts, des survivantes et des militants engagés dans la lutte contre les mutilations génitales féminines ;
• des actions de plaidoyer auprès des gouvernements pour renforcer les lois et politiques de protection des filles et des femmes ;
• des programmes d'éducation et de formation destinés aux communautés concernées afin de promouvoir des alternatives aux rites de passage traditionnels ;
• des témoignages de survivantes mettant en lumière les conséquences de ces pratiques et l'importance de leur éradication.

Cette journée constitue un moment clé pour réaffirmer l'engagement mondial en faveur des droits des filles et des femmes, et pour poursuivre les efforts visant à mettre fin aux mutilations génitales féminines d'ici 2030, conformément aux Objectifs de développement durable des Nations unies.

Éditions précédentes

La Journée internationale contre les mutilations génitales féminines 2024 était le mardi 6 février 2024. En 2023, c'était le lundi 6 février 2023.