La journée mondiale du travail invisible est une initiative visant à sensibiliser le public à l'importance des tâches non rémunérées effectuées quotidiennement, principalement par les femmes. Ce travail inclut des activités domestiques, la gestion du foyer, l’éducation des enfants, l’accompagnement des personnes dépendantes et diverses formes de bénévolat. Bien que ces contributions soient essentielles au bon fonctionnement de la société et de l'économie, elles restent souvent sous-estimées et peu reconnues.

Origine de la journée

Le concept de travail invisible a été popularisé dans les années 1980 par des économistes et des sociologues analysant les inégalités de genre dans le partage des tâches domestiques et du soin aux proches. La journée mondiale du travail invisible a été instaurée en 2001 par l’Association féminine d’éducation et d’action sociale (AFEAS) au Canada. Depuis, elle est observée dans plusieurs pays afin de mettre en lumière l’impact économique et social de ces tâches non rémunérées.

Pourquoi cette journée ?

L’objectif principal de cette journée est de reconnaître et de valoriser le travail invisible accompli quotidiennement, notamment par les femmes. Elle vise aussi à sensibiliser les gouvernements et les institutions à la nécessité d’intégrer ces contributions dans les politiques publiques, notamment en matière de protection sociale et d’égalité professionnelle. Enfin, elle encourage une répartition plus équitable des responsabilités domestiques entre les membres d’un foyer.

À savoir

• Selon l’Organisation internationale du travail (OIT), les femmes effectuent en moyenne 76 % du travail de soins non rémunéré dans le monde.
• En France, une étude de l’Insee estime que les tâches domestiques et familiales représentent environ 60 % du travail total accompli par les femmes, contre 36 % pour les hommes.
• Si le travail domestique non rémunéré était valorisé économiquement, il représenterait environ 10 à 39 % du PIB des pays, selon une estimation de l’ONU.
• La pandémie de COVID-19 a exacerbé les inégalités, augmentant significativement la charge du travail invisible, notamment pour les mères et les aidants familiaux.

Actions autour de cette journée

À l’occasion de cette journée, des conférences, débats et ateliers sont organisés par des associations et des institutions pour sensibiliser le public et les décideurs politiques. Des campagnes de communication sont également mises en place sur les réseaux sociaux et dans les médias afin de visibiliser les témoignages de personnes concernées. Certaines organisations militent pour des réformes législatives visant à mieux reconnaître et compenser ce travail, par exemple à travers des congés spécifiques ou des avantages sociaux pour les aidants.

Éditions précédentes

La Journée mondiale du travail invisible 2024 était le jeudi 4 avril 2024. En 2023, c'était le mardi 4 avril 2023.